s. d. Philippe Desan & Daniel Desormeaux
Paris : Éditions Classiques Garnier, 3 mai 2018
ISBN-10 : 2 406 074 226 / ISBN-13 : 978-2406074229

Voici un ouvrage collectif qui ambitionne de contribuer à inaugurer ce que ses éditeurs scientifiques appellent « l’ère post-barthésienne », où « il devient de plus en plus inévitable que la figure de “l’auteur” doit être comprise comme la facette principale de sa propre évolution esthétique ». Contre le diktat de « la mort de l’auteur », donc, ils souhaitent présenter ici plusieurs exemples de ces « nouvelles biographies » qui, « contre ce que Barthes appelle les “biographème” », « tentent de redéfinir le genre » et adoptent « diverses orientations importantes dans la discipline biographique revitalisée depuis le début du XXIe siècle »[1]. Philippe Desan et Daniel Desormeaux sont tous deux professeurs à l’université de Chicago, respectivement de littérature française et de littératures française, antillaise et comparée. Tous deux biographes autant que théoriciens du genre, Philippe Desan est l’auteur de Montaigne, une biographie politique (Odile Jacob 2014) et Daniel Desormeaux de Alexandre Dumas, fabrique d’immortalité (Classiques Garnier 2014). Cet ouvrage rassemble les actes du colloque « Les biographies littéraires » organisé les 16 et 17 décembre 2015 au Centre de l’Université de Chicago à Paris, établissement d’enseignement supérieur privé existant depuis 2004 dans le 13e arrondissement, non loin de l’Université Paris VII Diderot et de la Bibliothèque François Mitterrand. L’originalité de l’ouvrage est que la plupart de ses chapitres vont par deux, chaque paire présentant d’abord les réflexions d’un biographe sur son œuvre, suivi d’un chapitre de réflexion critique par un autre auteur sur le même sujet. Ainsi, Philippe Desan présente sa biographie dans « La vie publique des écrivains, l’exemple de Montaigne », puis Jean Balsamo la commente dans « La biographie de Montaigne pour comprendre les Essais, À propos du Montaigne de Philippe Desan ». Par un appariement comparable, le chapitre de Daniel Desormeaux, « Lire les biographies d’Alexandre Dumas par lui-même », vient à la suite d’un autre sur le même sujet, « À la marge d’une biographie : Alexandre Dumas », par Claude Schopp, biographe bien connu des deux Dumas, à qui l’on doit aussi plus récemment, ainsi qu’à Marianne Schopp, un Dumas fils ou l’anti-Œdipe[2].

Philippe Desan, commentant sa biographie de Montaigne, met en lumière la problématique centrale de la biographie littéraire, qui est celle de la « consubstantialité » d’un écrivain et de son œuvre, exprimée par l’auteur des Essais lui-même dans son adresse « Au lecteur » : « Ainsi, Lecteur, je suis moy-mesme la matiere de mon livre »[3]. Incidemment, c’est seulement dans le commentaire ultérieur du travail de Desan par Jean Balsamo qu’apparaît une définition du titre : « Reste à distinguer la biographie d’écrivain, ou mieux, d’un écrivain, de la biographie littéraire ou a en préciser le lien ». Balsamo poursuivra en disant que « La biographie littéraire enfin pourra être définie comme la biographie d’un écrivain, dévolue à l’interprétation de l’œuvre de celui-ci, qu’elle prend pour objet à élucider. Il vaudrait mieux alors l’appeler biographie critique »[4]. Ensuite, il faut atteindre le milieu de ce livre de trois centaines de pages pour trouver, dans le chapitre de Bastien Craipain, l’un des deux textes consacrés aux biographies de Toussaint Louverture (qui fait un peu figure d’intrus dans la liste des sujets, puisque hormis qu’il écrivit ses mémoires le grand Haïtien est une figure politique davantage que littéraire), un autre effort de définition du vocable titre par son renversement : « la biographie littéraire, conçue non pas comme le récit historicisé d’une grande figure de la littérature, mais comme l’histoire littérarisée d’un personnage d’envergure historique »[5]. C’est bien dans le premier sens de cette locution ambiguë que s’entend le titre de cet ouvrage collectif, « la biographie littéraire » désignant la biographie d’un écrivain, sans que la question soit celle de la littérarité du genre biographie. Or, le souci de Philippe Desan ne fut justement pas de faire de son Montaigne une « biographie romancée », mais de s’inscrire en faux contre « cette forme de déni de la biographie littéraire »[6] induit par Montaigne lui-même et repris, entre autres, par le docteur Payen pour qui « La vie de Montaigne est toute dans ses Essais ». Tout l’intérêt de la démarche de Desan, tout ce qu’elle a d’innovant tient dans son approche sociologique de la production de l’œuvre littéraire comme fait social, partant de la conviction que « la création individuelle se situe toujours dans un cadre déterminé qui échappe à l’auteur ». Il n’a donc pas cherché l’exhaustivité, mais au contraire, dit-il, « seul le parcours de Montaigne comme auteur, dans son rapport à ses ambitions et son activité politique, a retenu mon attention ». Il s’est donc intéressé chez Montaigne à sa pratique de ce que le sociologue Ivan Ermakoff appelle le « souci d’alignement », appréhendant son discours et ses actions comme « révélateurs de l’expression d’un groupe », s’intéressant non plus à la consommation et à la réception de l’œuvre, mais bien plutôt à son écriture et à sa publication comme « moment de la production »[7] de l’œuvre dans son contexte social et politique. Il se met ainsi en position d’échapper au travers trop commun de l’ornière paraphrastique où sombrent tant de biographes d’écrivains, qui consiste à lire la vie dans l’œuvre, le biographe se condamnant ainsi à ne jamais secouer le joug discursif de son sujet.

Philippe Desan revisite en somme la notion dossienne de biographie partielle[8] qui, au lieu de ne raconter qu’une partie de la vie du sujet, choisit de n’en considérer que certains aspects, ou plutôt l’aborde sous un angle particulier, d’après un parti pris déclaré. L’appellation de « biographie critique » suggérée par Jean Balsamo paraît particulièrement à propos. Plus exactement, il s’agit là d’un exemple de biographie à programme[9], selon l’expression de Martine Boyer-Weinmann[10], absente remarquée de l’index de cet ouvrage. Qu’est-ce qu’une « biographie à programme » ? C’est le contraire d’une « biographie blanche », « autre nom possible de l’abiographie, ce mariage (blanc) de la pensée et du récit de vie », c’est le contraire de la « biographie à la paresseuse » qui se distingue par son absence de « projet orienté »[11]. Daniel Desormeaux emprunte à Claude Leroy, dit-il, le « concept “abiographique” » pour désigner ces « textes “abiographiques” dans lesquels le processus d’écriture de soi s’inscrit partout dans la matière même de la mémorialisation, dissout la moindre certitude référentielle dans l’imposition d’un témoignage ostentatoirement subjectif »[12]. Dans son article de 1989, Leroy parlait plus exactement du « désir de l’abiographie, si l’on veut bien écrire ce mot avec un l apostrophe et agglutiner le a contre, tout contre la biographie, mais à la façon d’un paratonnerre » (par allusion au mot de Sacha Guitry à propos des femmes : « je suis contre, tout contre »), qu’il définissait comme le désir « d’écrire à perte de vie en sorte que de cette vie perdue à écrire, aucune biographie ne puisse surgir et se réclamer », et de l’abiographie il distinguait deux types, selon que l’abiographe chevauche ou transgresse le « principe d’étanchéité entre la vie et l’écriture »[13]. Ainsi l’abiographie se caractérise par cet effacement auquel aboutit le travail d’un biographe qui phagocyte son sujet dans son propre discours. Cela n’est nullement distinctif des biographies d’écrivains. Par contre, tout le problème de la biographie d’écrivain tient au rapport que le biographe entretient au « principe d’étanchéité entre la vie et l’écriture ». C’est là une difficulté qui, dans le cas d’Alexandre Dumas, paraît insurmontable à Daniel Desormeaux, qui écrit : « le fleuve autobiographique de Dumas submerge tout, même les meilleures biographies. À quoi bon en écrire une sur un homme qui a écrit trop de livres sur lui-même ? »[14] La réponse à sa question se trouve dans l’article de Philippe Desan.

Ce problème crucial des biographies d’écrivain fut magistralement posé par Marcel Proust, dont on sait l’aversion qu’il avait pour la méthode biographique de Sainte-Beuve, au motif « qu’un livre est le produit d’un autre moi que celui que nous manifestons dans nos habitudes, dans la société, dans nos vies », et que « ce moi-là […] cette vérité, il nous faut la créer de toute pièce »[15]. C’est tellement vrai, que le biographe d’un écrivain qui s’astreindrait absolument au « principe d’étanchéité entre la vie et l’écriture » n’aurait pas grand-chose à dire et se condamnerait à manquer l’essentiel, c’est-à-dire la vie de l’esprit, la vie créative au regard de laquelle les frasques de la vie quoditienne sont généralement sans grand intérêt. Michel Erman voit bien cela, lorsqu’il écrit que « la meilleure façon d’inclure l’œuvre dans un projet biographique est de considérer qu’elle recèle des aspects inconnus de l’existence — tout le contraire, bien sûr, du “saintebeuvisme”, honni par Proust ! » Autrement dit, ce n’est pas la vie ordinaire qui éclaire la vie créative, mais bien l’inverse. Exit le « principe d’étanchéité » entre la vie et l’œuvre. À partir de là, une fois qu’a sauté ce verrou de l’interdit de chercher la vie dans l’œuvre qui est l’un des plus forts arguments du « déni de la biographie littéraire »[16], dans le deuxième chapitre sur Proust, Luc Fraisse produit l’une des plus fructueuses réflexions de ce recueil, en revisitant les travaux de deux chercheurs de la fin du XIXe siècle, Victor Egger, auteur de La parole intérieure (1881), et Gabriel Séailles, pour son Essai sur le génie dans l’art (1883). Partant de ce constat du premier qu’ « à tout instant, l’âme parle intérieurement sa pensée »[17], Fraisse s’arrête dans l’ouvrage de Séailles à la notion de « point vivant », sorte de point de cristallisation de l’œuvre : « c’est une unité nouvelle, un point vivant, la résonance et l’accord de toutes les expériences passées »[18]. Et Luc Fraisse de poursuivre : « L’art du biographe consiste à anticiper ce point d’unité en retrouvant les chemins pourtant divers qui déjà convergent vers lui »[19]. Toute la force de son propos tient à ce qu’il repart du Contre Sainte-Beuve de Proust, mais pour en tirer une apologie de la biographie littéraire : « Reste que les biographies les plus profondes et les plus subtiles sont celles qui jettent un jour sur les soubassements des œuvres, en préparation ou en cours. […] La vie extérieure de l’artiste se reverse au compte de la vie intérieure »[20].

C’est une biographie à programme de cet ordre que celle d’André Gide par Frank Lestringant[21], dont le biographe met en situation la genèse. Comme c’est souvent le cas dans les critiques littéraires consacrées à la biographie, Lestringant parle d’abondance de son sujet, du fonds davantage que de la forme, mais les deux se rejoignent dans ce passionnant concept de « l’œuvre-vêtement », qui s’oppose à « l’œuvre-monument » — « on devine chez elle le corps sous-jacent, ses contours persistants, un reste de chaleur, l’odeur de la vie qui s’obstine et s’attarde dans les plis » — dont le biographe nous assure qu’elle « nécessite le concours actif du lecteur », « car l’œuvre-vêtement est plus qu’un habillage ; c’est une sécrétion, comme la peau qu’abandonne au printemps le lézard ou le serpent »[22]. Que cela soit vrai de l’œuvre de Gide aussi bien que de sa biographie par Lestringant définit le programme de cette dernière. En effet, comme le souligne Pierre Masson, « l’écriture, pour Gide, a une fonction essentielle, celle de légitimer sa nature et sa vie en les incorporant dans une forme définitive »[23]. Avec cette question de la mise en forme ou, si l’on veut, de la mise en intrigue qu’opère tout récit de vie apparaît un autre point problématique de l’écriture biographique. Gide disait que « le plus gênant c’est de devoir présenter comme successifs des états de simultanéité confuse ». D’où Pierre Masson postule qu’il faudrait peut-être idéalement se contenter de démultiplier les « facettes essentielles » du sujet. « On n’aurait finalement ni une étude, ni une biographie, mais plusieurs fils conducteurs suivis séparément, comme on considère un sujet successivement sous des angles différents, chacun étant le lieu d’une lutte au cours infini. On pourrait appeler cela un scriptographie […] »[24]. Où l’on pourra entendre l’intuition informulée que le bios est un scriptum, ou plutôt un graphein : que la vie est déjà une écriture…

Cette « lutte au cours infini », c’est aussi cette tension, entrevue par Philippe Desan et Daniel Desormeaux, du récit biographique « contre ce que Barthes appelle les “biographème” », c’est-à-dire entre le continu et le discontinu, entre la vie, pourrait-on dire, comme volonté et la vie comme représentation. C’est de cela que parle Tiphaine Samoyault dans son texte « La biographie comme combat », où elle revient sur son expérience de biographe de Roland Barthes[25] : « S’il prend la forme d’un antagonisme marqué, le combat contre la biographie porte en creux une conception de l’écriture pourtant étroitement dépendante de la vie (la vie comme texte, la vie dans un texte) »[26]. Le sous-titre du chapitre de Claude Brémond sur la biographie de Roland Barthes par Tiphaine Samoyault indique le concept qui permettra de théoriser cela : « la proaïrésis ». Barthes emprunta le terme à Aristote, dans S/Z : « se référant à la terminologie aristotélicienne qui lie la praxis à la proaïrésis, ou faculté de délibérer l’issue d’une conduite, on appellera proaïrétique ce code des actions et des comportements (mais dans le récit, ce qui délibère l’action, ce n’est pas le personnage, c’est le discours) ». Et puis encore : « Les comportements (termes du code proaïrétique) s’organisent en séquences diverses, que l’inventaire doit seulement jalonner ; car la séquence proaïrétique n’est jamais que l’effet d’un artifice de lecture »[27]. Dans un texte littéraire, dans une biographique, ce n’est jamais qu’un artifice de lecture, certes, mais dans la vie ?

De cette problématique, Desan et Desormeaux ont l’intuition dès leur introduction, lorsqu’ils écrivent que « l’existence est également une construction imaginée »[28]. Puis François Dosse, dont le texte ouvre la marche de l’ouvrage et le place un peu sous sa houlette d’archonte, « La biographie entre histoire et fiction », revient au débat pus général sur la dichotomie entre histoire et fiction, plaçant peut-être un peu trop hâtivement l’écriture du côté de cette dernière : « […] c’est le lieu rêvé de l’invention, de la fiction. C’est le moment de l’écriture »[29]. Pour notre plaisir autant que le sien, il repasse en revue les anciens — André Maurois, Marcel Schwob, Stefan Zweig, Paul Murray Kendall, etc. —, mais là où il retient davantage notre attention, c’est lorsqu’il affirme que, « Cendrillon de la discipline historique et littéraire, le genre biographique tend à devenir leur avant-garde, lieu même des modalités d’écriture nouvelles qui transgressent les frontières du genre »[30]. Par exemple, il signale tout l’intérêt de la collection « Références/Facettes » animée par Nicolas Offenstadt aux Presses de Sciences Po, qui « se donne aussi pour champ d’investigation la vie posthume du biographié avec les multiples transformations d’images qu’elle suscite. Ou bien encore, la collection « L’un et l’autre » de Jean-Bertrand Pontalis chez Gallimard, qui s’évertuait à « mettre en scène l’évocation par l’auteur d’un personnage qui a compté pour lui »[31]. Voilà qui abonde dans le sens de la conviction de François Dosse que « la biographie ne s’écrit cependant pas à partir d’une extériorité totale »[32]. Enfin, l’auteur du Pari biographique[33] réaffirme sa thèse que la biographie est désormais entrée dans son « âge herméneutique », où « le biographe n’a plus l’illusion de faire parler la réalité et d’en saturer le sens »[34].

Que pourrait-on reprocher à ces actes de colloques ? L’ouvrage est un modèle du genre. Certains pourront regretter, peut-être, qu’une bibliographie ne vienne pas récapituler les références disséminées dans les notes de bas de page, et qu’on offre aux lecteurs des résumés des articles à l’utilité contestable, au lieu de notices bio-bibliographiques qui serviraient mieux la notoriété des auteurs. Il reste que la structure est originale, qui propose des paires de chapitres sur un même sujet, l’ouvrant à chaque fois par une approche stéréophonique. Enfin, ce que cette anthologie a de remarquable, c’est qu’elle agite assez le taillis des idées déjà bien reçues pour lever un certain nombre de lièvres : des idées aux potentiels fructueux démarrent par endroits, que ce n’est pas pour l’heure le propos ni la tâche de l’ouvrage de suivre plus avant, mais qui à n’en pas douter auront des répercussions dans l’avenir.

Joanny Anne Moulin
Aix Marseille univ, LERMA, Aix-en-Provence
Institut Universitaire de France

[1] Les biographies littéraires, op. cit., p. 7-10.

[2] Claude et Marianne Schopp, Dumas fils ou l’anti-Œdipe, Paris, Phébus, 2017, Prix Goncourt de la Biographie 2017.

[3] Michel de Montaigne, Les Essais, Paris, Gallimard, Pléiade, 2007, p. 27.

[4] Les biographies littéraires, op. cit., p. 85, p. 86.

[5] Ibid. p. 153.

[6] Ibid., p. 68.

[7] Ibid. p. 72, p. 75, p. 81.

[8] « Toute biographie ne peut donc qu’être partiale ou partielle » (François Dosse, Paul Ricoeur, les sens d’une vie, Paris, La Découverte, 1997, p. 8-9).

[9] Martine Boyer-Weinmann, « La biographie d’écrivain : enjeux, projets, contrats. Cartographie exploratoire d’un geste critique », Poétique 2004/3 (n° 139), p. 299-314, p. 305.

[10] Martine Boyer-Weinmann, La relation biographique, Sessel, Champ Vallon, 2005.

[11] Boyer-Weinmann, ibid., p. 104, p. 101; « La biographie d’écrivain”, p. 301, p. 305.

[12] Les biographies littéraires, op. cit., p. 179.

[13] Claude Leroy, « L’abiographie : Nerval, Cendrars, Pessoa, Cioran », in Le Désir biographique (sous la dir. de Ph. Lejeune), Cahiers de sémiotique textuelle n° 16, Université Paris X Nanterre, 1989, p. 227-237, p. 228.

[14] Les biographies littéraires, op. cit., p. 176.

[15] Marcel Proust, Contre Sainte-Beuve, 1908, Paris : Gallimard, 1954, p. 127.

[16] Les biographies littéraires, op. cit., p. 68.

[17] Victor Egger, La parole intérieure : essai de psychologie descriptive, Paris, Germer Baillière, 1881, p. 1.

[18] Gabriel Séailles, Essai sur le génie dans l’art, Paris, Germer Baillière, 1883, p. 13.

[19] Les biographies littéraires, op. cit., p. 240.

[20] Ibid., p. 249.

[21] Frank Lestringant, André Gide l’inquiéteur : Tome 1, Le ciel sur la terre ou l’inquiétude partagée (1869-1918), Tome 2, Le sel de la terre ou l’inquiétude assumée 1919-1951, Paris, Flammarion, 2011, 2012.

[22] Les biographies littéraires, op. cit., p. 261.

[23] Ibid., p. 274.

[24] Ibid., p. 277-278.

[25] Tiphaine Samoyault, Roland Barthes, Paris, Le Seuil (Points), 2016.

[26] Ibid., p. 283.

[27] Roland Barthes, S/Z, Paris, Le Seuil, 1970, p. 25, p. 26.

[28] Ibid., p. 10.

[29] Ibid., p. 15.

[30] Ibid., p. 23.

[31] Ibid., p. 25.

[32] Ibid., p. 12.

[33] François Dosse, Le pari biographique, Paris, La Découverte, 2005, 2011.

[34] Ibid., p. 28.